La Grande Cardère

Jean-Pierre Lun 6 Aoû - 11:49

La Cardère

Cardère, Cabaret des oiseaux, Cuvette de Vénus, Grande Verge à Pasteur, Laitue aux Anes, Peignerolle, peigne-bourrique, chardon de loup, roncine, grattoir, araignée, hérisson, porc-épic et Cardère féroce (cette dernière Dipsacus ferox spécifique à la Corse).
Dipsacus sylvestris
famille des Dipsacacées
Hauteur: de 60 à 200 cm
Floraison: Juillet-Août
Cycle végétatif : Bisannuelle
Sol: frais et humide

-- Flora von Deutschland-- La Grande Cardère Tafel_102_small

On rencontre cette géante au bord des chemins et des parcelles cultivées, dans les prairies, les friches, les ruines et aussi sur les berges des ruisseaux. Elle attire les insectes et les oiseaux comme les Chardonnerets qui en sont friands. La tige est longue, creuse, épineuse souvent divisée en quelques segments vers le haut. Les fleurs sont assez pale de couleur lilas rassemblées en une grosse tête globuleuse, on distingue très bien les folioles de l’involucre qui sont grandes et piquantes. Au sommet des fleurs se détachent quelques paillettes ressemblant aux folioles de l’involucre. Les feuilles vert clair, longues, sont couvertes d’aiguillons. Celles de la tige sont soudées par deux à la base, celles du bas sont légèrement crénelées.

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La Cardère cultivée (source LPO) Dipsacus fullonum (ou Cardère à foulon), espèce autrefois largement répandue, s’est vue attribuer plusieurs noms populaires locaux comme : peignes-bourriques, chardon de loup, roncines, grattoirs, aragnées, hérissons ou porcs-épics. Cette espèce se reconnaît aux têtes différentes : les griffes sont recourbées en crochet vers le bas et la collerette d’épines est orientée horizontalement. Cette cardère aux origines mal connues, fut cultivée enpépinières par les paysans jusqu’en 1830 environ notamment à proximité des manufactures de draps fins. Les têtes une fois coupées étaient débarrassées des graines par séchage au soleil dans les cours des fermes. Elles étaient ensuite fixées sur un outil, la croisée, qui servait à brosser des étoffes de laine de grand luxe destinées à la confection d’uniformes militaires. Avec l’abandon de cette industrie de draps fins, les cardères cultivées ont disparu petit à petit.

Aujourd’hui quelques rares pieds s’épanouissent encore dans des jardins botaniques conservatoires.